Chers amis (et je pèse mes mots)
Alors qu’hier, vers 23h45, mon mari et
moi venions de décider d’aller nous coucher, comme cela se fait en banlieue,
quelle ne fut pas la sagacité de mon époux de checker une dernière
fois ses courriels, dans un mouvement un peu flou.
En l’entendant rire comme un
déséquilibré, mon visage poupin s’est crispé dans rictus interrogatif et Greg
s’est alors exclamé : « On a un mail de Fred, hi hi ah ah , je vais te le lire,
ah les cons ».
C’est en égrainant chaque mot de Fred
que nous avons compris, avec des sentiments confus, que quelque chose s’était
tramé dans notre putain de dos. Et ce n'était que le début d’une
longue série de « hein ?! nan ! putain ! ah ouais ! sans déconner ?! » chantés
sur tous les tons.
Le double-clic fut alors le sésame qui
nous ouvrit la putain de porte d’un monde merveilleux, fait de surprise,
de talent, de fantaisie, de complicité, de générosité, de fun et
d’amitié; générant chez moi un paquet d’émotions que je citerai pêle-mêle :
celle d’être devant des cadeaux de Noël, une envie de courir nue
dans un champ de coquelicots, de speed ball dans la carotide, de
faire Boulevard de la Mort dans les rues d’Issy les Moul,
une impression d’être au cinéma, d’être un enfant à Mickeyville, de recevoir un
diplôme, d’avoir des vrais amis du Vietnam, d’être une femme-canon, bref des
sentiments forts.
A part l’œuvre de Fred et Marianne qui
nous a fait poiler de bout en bout, les autres m’ont personnellement fait un
effet cliniquement délirant, me faisant osciller toutes les 4 secondes entre la
grosse marrade et l’envie de pleurer comme un veau.
Oui je suis émotive, je peux le dire
maintenant.
En tout cas, c’est avec 19h de recul que
je peux froidement analyser cette putain de grosse enclume de joie et d’amitié
qui nous est tombée sur la gueule et pour laquelle non seulement je ne vous
châtierai pas, mais je vous décore sur le champ, avec une fierté sincère,
de la Médaille de Chevalier de l’Ordre National du Mérite
Charcutier.
Et c’est avec une bière à ma main et la
main sur le cœur que je m’en vais mater pour la 47ème fois, de mon
œil embué, chacune de vos œuvres, ainsi que ce blog qui me donne envie de passer
à la concurrence.
Ami(e) tu as gagné un
dîner calorique.
Ami(e), tu as gagné un lopin de mon
cœur.
ta préZidente qui t’aime plus que ta propre mère
Blog La présidente et le diktateur à voir ici : http://laprezidenteetlediktateur.blogspot.de/
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